La géométrie des sens


Une de choses à laquelle je suis particulièrement sensible lorsque j’acquiers un vêtement, c’est sa coupe : un tombé impeccable, un classicisme mais doublé du détail qui va la rendre unique et chère à mon cœur.
SI par le passé, je me suis laissée entraîner dans les méandres de l’achat compulsif, achetant tout et surtout n’importe quoi parce que « youpi c’est trop beau, chouette ça va avec rien mais il me le faut », je fais maintenant attention à ce qui entre dans ma garde-robe. Bien sûr je n’ai pas encore atteint la sagesse absolue et commet encore des erreurs (en témoigneront les 452 vêtements encore pourvus de leur étiquette qui hibernent dans mon dressing), mais je tends à réfléchir à deux fois avant d’acheter quelque chose.
Acheter moins pour acheter mieux. Faire attention à la matière d’un vêtement, au détail qui va justifier un prix onéreux, et surtout sa capacité à durer dans le temps. Combien, ô combien de fois me suis-je pâmer devant une pièce en me disant qu’elle était chouette, et qu’au final je n’aurais porter qu’une saison. Bien sûr s’il ne s’agissait que d’un vulgaire  t-shirt à 20 euros, je ne dis pas, mais s’il s’agit d’une paire de chaussures dont le prix dépasse l’entendement, qu’en est-il ? Rares sont les vêtements ou chaussures dont l’argus augmente avec le temps. Et quand bien ce t-shirt n’aurait coûté que 20 euros, si je reproduis la même erreur 2 ou 3 fois dans la saison, n’aurait-ce pas été là un budget qui aurait pu me servir à acquérir une pièce plus jolie et plus désirable ? Dans la vie, tout est une question de moyens, et pas forcément financier.
Refréner la tentation est difficile et les offres alléchantes proposées perpétuellement par les différentes enseignes exacerbent encore notre envie de toujours plus acheter, mais je sais par expérience que m’offrir une belle pièce plutôt que quatre « pas mal » vaut toutes les privations du monde.
Pour autant, les enseignes de mass-market nous offrent parfois de belles surprises et il n’est pas toujours nécessaire d’y laisser un bras et une jambe. Comme pour  cette jupe-short. Inspirée de la griffe Balenciaga, elle réunit tous les compromis cités précédemment : simplicité, détail qui fait la différence, matière de bonne qualité (entre guillemets évidemment).
Je savais en l’achetant que je la garderai longtemps. Je ne vous cache même pas que je l’ai acheté en double. Pourtant, portée cinq jours sur sept dès son achat, j’ai fini par la rejeter en bloc. Trop vue, trop portée. Trop. Puis ce matin je l’ai revu et j’ai su qu’elle et moi, c’était gagné. Elle entrait au Panthéon des « intemporels » de ma garde-robe (et qui bizarrement, ne brillent pas tous par leur classicisme, loin de là). 

 Et rares sont les pièces qui en font partie. L’exception qui confirme la règle en quelque sorte.
 
Je porte une jupe-short Zara, un top péplum Cos, un sac Chanel, un manteau Kimono Mango, et des escarpins Nina Ricci.





































 

 

Pink is not dead



Aujourd’hui, je cumule les clichés. Du rose, un tutu, des talons, de la dentelle, de quoi me conforter dans l’idée que je suis bien une fille.
Oui parce que je pense qu’on nous a toutes fait plus ou moins fait partie de la secte Barbie, robe a froufrous meringués et serre-tête à rendre jalouse Béatrice Goulard de Montmirail. De quoi concurrencer sérieusement Minnie mais bon, je ne suis jamais sortie avec une souris.
Et avec le temps, j’ai fini par me rendre compte à quel point ces clichés étaient stupides. Voire pathétiques. A quel point on avait réussi à me faire croire pendant toutes ces années qu’une fille se doit de porter des robes et de belles chaussures vernies, qu’Action Man, c’est pour les garçons et que si  t’avais pas une montre Flic Flac a huit ans t’avais raté ta vie. Quinze années durant lesquelles je ne portais des baskets que pour l’EPS et me coltinait des collants en laine immondes au nom de mon sexe féminin.  Et même lorsque j’ai pu exercer mon libre arbitre et m’affranchir de la mainmise de ma mère sur ma façon de m’habiller, j’ai continué à reproduire ce schéma identitaire. Et je ne vous parle même pas de ma première année au lycée ou je ne m’habillais qu’en rose, Barbie sort de ce corps.
Et après un long travail sur moi-même qui a duré vingt minutes, j’ai osé. Porter du noir sans être gothique, porter un jogging autrement que pour faire mon footing, mettre des santiags sans même vivre au Texas (je plaisante).
Ces clichés dont j’ai su difficilement me défaire, justement parce qu’ils m’ont été inculques par ceux qui m’ont aidé à me construire. Parce qu’on m’a dit que c’était normal, que j’étais une fille et que c’était comme ça. Et que du coup, je n’ai jamais demandé pourquoi.  
Alors oui aujourd’hui je cumule les clichés. Du rose, un tutu, des talons, de la dentelle. Mais j’en avais envie, c’est un peu moi, c’est peut-être inconsciemment un peu de ce que ma mère m’a appris, c’est peut-être trop girly,  mais c’est mon choix.

Je porte un tutu Zara (old), un top et un trench court H et M, une pochette Valentino vintage, et des escarpins Louis Vuitton.





































 

Joue-la comme Beckham (but Victoria)


Non je ne vous parlerai pas de football, promis. Enfin pas encore (allez le Barça !!)
Si j’ai choisi ce titre si pertinent, c’est parce que la première idée qui me vient en tête lorsque l’on parle de « snob », c’est bien Victoria Beckham. Et pas pour son look à l’époque des Spice Girls, ni celui où elle se fringuait exclusivement chez Roberto Cavalli (mais je n’ai rien contre celles qui aiment le look créoles, chapeau de paille, léopard et jean déchiré quoique), mais celui qu’elle a adopté depuis ces dernières années. Sobre, snob, chic, classe, parfait en somme. Et les superlatifs me manquent. Une femme du monde, dont chaque outfit me fait rêver. J’aspire à m’habiller aussi bien qu’ elle un jour et pourquoi pas avoir son compte en banque parce que c’est sûr que comme ça, je pourrais commencer tout de suite.
Le look que je vous propose aujourd’hui est à mille lieues de ce que Miss Beckham pourrait porter, mais c’était l’occasion de vous parler d’une « modeuse » qui m’inspire au quotidien, car on est sûrement tous le mouton de quelqu’un, même de loin. Que ce soit une amie, une star, une tante, ou une mère, toutes les femmes que l’on croise sont sources d’inspiration. Par une attitude, des rituels de beauté, un sens inné pour la mode, le bon goût, un caractère exacerbé, une sagesse affirmée, toutes ses femmes participent à la construction de la grande Dame que nous serons demain. Et je pense que l’on est toutes, à plus ou moins grande échelle, l’inspiration de quelqu’un.
Je pourrais vous citer toutes ses femmes qui m’inspirent mais la liste serait bien longue. Celles que j’ai essayé de copier au début, pour finalement ne prendre que le meilleur et devenir moi, sans mimétisme.
Il ne faut pas confondre copier et s’inspirer. Mais je pense qu’il faut commencer par copier pour finir par s’affirmer. Et s’inspirer, c’est une forme de mimétisme mais à laquelle on ajoutera un élément de personnalisation.
Ce n’est pas parce que les baskets Isabel Marant ont été vues 465 000 000 de fois qu’on ne peut pas se les procurer, sous prétexte que c’est être un mouton, non. Parce que je pense que ça laisse le champ libre à 465 000 000 interprétations possibles et différentes, voilà tout.
Ce sweat, je l’ai vu pas mal de fois sur Instagram. J’hésitais à me le procurer car, malgré la subtilité du message SNOBE apposé sur un sweat, je me voyais mal me l’approprier. Et puis j’ai fini par me rendre compte qu’il me correspondait totalement. Un côté chic mais tout en décontraction. Une hymne à la dédramatisation en quelque sorte. 

Je porte un sweat Claudie Pierlot, une jupe et des chaussures Zara! xoxo









 

La Foir' F(l)ouilles



Les gouts et les couleurs, cela ne se discute pas, certes, mais ce n’est pas pour autant qu’on ne peut pas les mélanger !
La déontologie veut qu’on ne porte pas plus de trois couleurs différentes dans une tenue en dehors des périodes dites de Carnaval, mais qu’en est-il des imprimés ? Car, pour le coup, je n’ai pas fait les choses à moitié, et j’adore le résultat. Comme quoi les règles sont parfois faites pour être transgressées. Surtout le week-end. Surtout quand il pleut et gris. Et surtout que j’en avais envie. Et je n’ai même pas imaginé trente secondes faire concurrence déloyale à Bozo le clown.
Un peu de Tartan pas Tarzan, un soupçon de Vichy Célestins, du léopard, de l’imprime Navy, et une veste militaire, et voilà un look très t’as-pris-n’importe-quoi-dans-ton-armoire-non-mais-allo-quoi-t’es-une-fille-t’as-pas-d’escarpins.
En termes de couleurs,  je dois porter, au bas mot, l’équivalent du drapeau du Brésil, de la France et du Qatar réunis. God save the Drama Queen !
Bref, tout cela pour vous dire que je trouve le résultat convaincant, et qu’en plus ce sont des pièces que j’affectionne toutes plus les unes que les autres.
Ma veste militaire d’abord, que je surnomme affectueusement ma veste VTT, car je sais qu’elle se mariera avec tout et n’importe quoi. Sans mauvais jeu de mots, je dirai qu’avec elle j’ai fait la guerre.
Ma couette Mon écharpe bi gout, mi Tartan mi Vichy, mi-litaire, et mi-elleuse à souhait.
Le pull que j’ai dérobé au boyfriend vu qu’il a rétréci au lavage (le pull hein, pas le copain), et comme il me faisait de l’œil, ce n’est pas plus mal.
Mon top oversize acheté à Milan, j’adore son côté banal à l’avant, et canon à l’arrière.
Mon pantalon que j’ai retrousse à l’excès.
Et mes baskets chéris, limites too much (oui parce que concrètement léopard et clous, comment te dire ? Ce n’est pas GLAAMOUR ma chérie ! Christina Cordula en ferait surement une syncope), mais bon, maitre Corbeau sur ses talons perché en avait un peu marre. Parfois.

Je porte un outfit de chez Zara mais pas je ne suis pas sponsorisée pour un sou, un top de chez Liu Jo et des baskets Sandro (Albatorock).
 






 
Desolee les photos sont un peu flous, je ne m'en suis rendue compte qu'une fois sur l'ordinateur mais soyez rassurés le photographe n’était pas bourré!