Carrie, Brad, Shoshana



Qu’ont ces personnes en commun ?

Rien, si ce n’est presque former l’anagramme pourri de Carrie Bradshaw (Anna). 

Ce qui, en soit, est l’introduction la plus pourrie de l’histoire de l’introduction. Ma foi. Désolée, la pollution parisienne me monte au cerveau et altère le peu de neurones qui ont survécu à cette semaine.

Je suis atteinte de vacancionite aiguë, un symptôme qui me prend dès que le soleil pointe le bout de son nez. Maladie obsessionnelle consistant à placer le mot « vacances » dans pratiquement chacune de mes conversations. La meuf relou qui te bassine avec ses vacances passées et ses vacances futures ? C’est moi. Celle qui planifie des road trip alors qu’elle n’a pas encore ses congés, qui demande à tout le monde ce qu’il a prévu alors qu’on est qu’en mars ( !!) et que le cadet des soucis de tout le monde, là maintenant, c’est de savoir ce qu’il va bien pouvoir manger ce soir. Celle qui te parle de l’achat de son nouveau maillot de bain tellement elle se projette dans sa futur silhouette de mannequin alors qu’elle n’a toujours pas rangé son appareil à raclette (parce qu’on sait jamais), et surtout celle qui finira par t’inviter à prendre l’apéro mais te fera culpabiliser de manger les cacahuètes qu’elle a évidemment acheté pour l’occasion.

 Hummm, vous savez quoi ? Ben moi j’aime ça. J’aime m’éprendre à croire que je voyage à l’autre bout du monde tandis que le soleil caresse mon visage à travers la vitre d’un métro ou d'un RER, j’aime me tartiner d’huile de monoï tous les matins parce que ça me rappelle la plage (mais pas Paris plage, hein, faut pas déconner), et j’aime encore plus taper la pose au soleil, même trente secondes, parce que ça me rend heureuse.
Et j’ai beau ne pas avoir encore eu l’occasion de quitter mes collants noirs, ni avoir eu l’opportunité de me promener bras nus, je me sens bien. Ce genre de moment où peu importe ce qui t’entoure, tu es épanouie. Ou tu te rends compte que les crises de panique à 3h du matin parce qu’une enchère sur eBay se termine, où une vente privée te fait de l’œil alors que c’est la fin du mois, où t’as fait un caprice pour te faire offrir LE truc qui va moisir au fond de ton dressing dans trois mois, ben c’était rien.

C’est dans ces moment-là que je relativise, que je me dis que j’ai beaucoup de chance d’être là, comme ça, maintenant, et que, fuck le dernier it-bag sur lequel je bave, c’est rien. 

Je porte un blazer Mango, un t-shirt American Vintage, un collier et un jean Zara, un sac Chanel et des escarpins Gucci. 






3 commentaires:

Toute remarque ou critique est bonne à entendre, à vous de jouer!