Il m’est assez difficile de tenir le blog de manière régulière ces temps-ci
et vous m’en voyez désolée, pas mal de choses à faire et qui me prennent
beaucoup de temps (à quand l’invention des journées de 48h ?!), du coup le
blog est relégué au second plan, mais bon, promis, je vais essayer de poster
plus régulièrement.
Il est marrant de constater que lorsque l’on est enfant, on voulait
toujours faire comme les grands. Quelle fille du CP n’étaient pas en pâmoison
devant les grandes du CM2, toutes de cheveux vêtues, qu’elles avaient l’air
grandes, qu’elles avaient l’air belles, qu’elles avaient l’air cool. Loin de
l’image de nous-même qu’on nous donnait au CP, celle de la fille qui peut
encore parfois faire pipi dans sa culotte. Est-ce que Dorothée elle faisait
pipi dans sa culotte en plein concert, elle ? (hors problème
d’incontinence, mais on peut pas aller vérifier donc bon) Je suppose que non.
Alors que moi au CP, je savais même pas ce que voulais dire le mot
« toilettes » sur une porte. Bref, quand j’étais jeune, je voulais
toujours tout faire comme les grandes : passer le balai, en talons, avec
une perruque sur la tête (poke @ Freddy Mercury, cc @madameDoubtfire). Je
faisais semblant de servir le thé à mes poupées décapitées (oui une sorte de
remake de Chucky dans la bourgeoisie anglaise) ; de faire la cuisine pour
mes parents, qui avaient la lourde de tâche de me dire si la part de gâteau en
plastique que je leur avais « cuisiné » était bonne à manger (un peu
comme dans Top Chef quoi, avant-gardiste le bordel) ; et de replier mes
t-shirts trop longs au-dessus du nombril pour pouvoir faire comme les pétasses
danseuses qui dansaient autour de Ricky Martin.
J’avais hâte, on a toujours hâte en soit d’être à plus tard : hâte de
grandir, hâte d’avoir son bac, hâte de se débarrasser de l’appareil dentaire
qui nous incommode ; hâte de finir les cours ; hâte de finir la
semaine, etc.
On a beau profiter de l’instant présent, qu’il est déjà passé. S’en rendre
compte, se dire que c’était un bon moment, que des minutes, des heures, des
semaines, des mois et des années ont déjà filé. On ne se rend pas compte
forcément sur le coup de ce qu’il est. On ne se rend pas forcément compte que
les instants qu’on vit en étant jeune, ceux de l’insouciance, sont les
meilleurs qu’on ait pu avoir. Quand j’étais jeune, j’avais hâte d’être une
adolescente ; quand j’étais adolescente, j’avais hâte d’être une adulte,
et maintenant que je suis adulte, déjà J’AI ABSOLUMENT PAS ENVIE D’ÊTRE A LA
RETRAITE, mais bordel, qu’est-ce-que j’aimerais parfois redevenir quelques
instants une enfant. Me dire que rien ne sert de courir, tout vient à point,
même trop vite. Alors voilà que je me trouve parfois à faire quelque
enfantillage, quelque caprice qui me font retrouver mon âme d’enfant. Et là,
plus que de la colère, je souris, et m’éprends à me souvenir…
Je porte une robe Asos sur un jeans Zara, des baskets Isabel Marant, un sac Tory Burch et des lunettes Saint Laurent.