Marcher bancal

Les Stan Smith ont beau avoir fait leur grand retour il y a quelques jours, je ne jure que par les talons et leur confort légendaire. Et si aujourd’hui j’ai une démarche aussi féline qu’une Kate Moss en goguette, je dois vous avouer que j’ai aussi eu souvent l’air d’une fille bourrée alors que trop pas, j’avais juste envie de porter des talons.

Donc je disais, j’ai toujours adoré les talons. Et pas seulement parce que l’Homme trouve ça sexy, mais simplement parce que je trouve ça CANON ! C’est un fait, une paire d’escarpins à la cambrure vertigineuse aura toujours plus de gueule qu’une paire de ballerines un peu défraichies.

Mais oui, je suis consciente du fait qu’il n’est pas toujours aisée de marcher avec des talons ; oui, il faut marcher plus lentement même quand on est pressée ; oui, il faut regarder où on met les pieds sous peine de se retrouver coincée dans une grille d’aération (true story) ; oui, il faut accepter d’avoir mal aux pieds à la fin de la journée. Il faut souffrir pour être belle, je ne vous apprends rien. Mais rien ne vous oblige à faire péter les 12 cm pour avoir l’air élégante. Rabattez vous sur les talons épais, qui non seulement, sont plus esthétiques et à la mode que les talons aiguilles (hormis si vous êtes Julia Roberts dans Pretty Woman), mais qui permettent aux pieds d’avoir une meilleure stabilité.

Le jour où ma mère m’a autorisée où je l’ai mise devant le fait accompli à avoir ma première paire de talons, je me suis ruée sur des kitten heels de 2-3cm (c’était encore à la mode quand j’étais jeune en 1956). Après quelques gamelles légendaires (oui les escaliers du métro sont trop pentus et oui, quand t’es bourrée, ben t’as pas conscience que t’es à 12cm du sol), ma démarche se révéla affirmée ou pas, et je suis montée en gamme, jusqu’à assumer aujourd’hui les 12cm en journée comme en soirée ; en prenant évidemment soin d’avoir toujours dans mon sac une paire de ballerines si je dois traverser Paris de long en large. Oui, car le mythe de la femme perchée toute la journée sur ses escarpins et qui mènent sa vie de front n’existe pas, hormis Victoria Beckham of course (quoique je n’imagine bizarrement pas Victoria faire ses courses ni même s’embêter à marcher d’une station de métro à une autre).

Alors je ne fais pas tous les jours preuve d’une témérité exemplaire, et j’ai souvent mal aux pieds, mais qu’est-ce-que je me sens bien dans mes baskets en portant des talons… 

Je porte une robe Pinko, un pendentif Forever 21, et des escarpins Zara.