Les coups de foudre

Il fait partie de ces vêtements que je n’aurais jamais cru porter un jour. Celui que je vois entre deux rayons, et où je détourne le regard.

Comme ces hommes que l’on trouve sympas, mais sans plus. Le bon copain sur qui l’on peut compter, toujours la quand on en a besoin, mais pour qui on a rarement de la reconnaissance. Celui qui nous dépanne, et qui devient un allier, mais qu’on ne regardera jamais avec amour, croit-on, parce qu’il ne répond pas aux stupides critères que l’on s’est fixés. On l’a toute connu, on le connait encore ou pas encore pour certaines. C’est celui qui se veut bienveillant, celui qui serait prêt à faire ce que vous ne seriez pas capable de faire pour lui, mais qui s’en fiche, parce que c’est le rôle qu’il s’est donné. 

Et puis un jour, après avoir essuyé un énième échec avec ceux qu’on a l’habitude de fréquenter, on décide de faire preuve d’ouverture d’esprit et d’arrêter de croire que celui qu’on croit être idéal pour nous l’est vraiment. 

Et finit par arriver ce matin où on se réveille avec la prise de conscience qu’est celle de la raison. Ou l’on se demande comment on a fait pour vivre aussi longtemps sans lui. Ou l’on se demande comment on a pu ignorer si longtemps que c’était LUI. L’idéal. On lui découvre le charme qu’il mérite, et qu’il avait toujours dégagé, mais dont nos œillères nous avaient détournées.  On sait que ce n’était pas gagné, mais que les coups de foudre, c’est surtout plus beau dans les films américains, et que ça finit toujours par faire mal. On sait qu’avec lui, ce n’était pas gagné, mais que c’est le charme de ces histoires qui durent, perdurent, et nous avaient toujours fait rêver. 

Je porte une parka, un top et des chaussures Zara, et un jeans Mango.