Le syndrome de Mimi-Siku




7h du matin, il fait encore noir dehors, la nuit a été courte, le chat vous mord la jambe car il a envie de jouer (oui ben fallait pas le réveiller hein), vous êtes énervée et votre chambre ressemble à Tchernobyl après évacuation précipitée de la population. Que s’est-il passé ? Une fête trop arrosée ? Même pas. Vous souffrez du syndrome « je n’ai rien à me mettre ». L’équation défie toute logique mathématique : armoire pleine + x = rien à me mettre. Mais qui est donc ce ? Bernard de la Villardière y répondra peut-être un jour dans son émission entre deux cocktails Long Island sous le soleil de Caracas, mais en attendant, je vais essayer de trouver un semblant de réponse.
J’aurais aimé être une de ces filles super cool énervante qu’on voit dans les séries, celle qui vit près d’une plage, toujours bronzée (même que ça fait des économies de maquillage et d’UV), coiffée wavy sans pour autant avoir passé un fichtre peigne dans ses cheveux, qui enfile son short destroy et son t-shirt du dernier festival branché, et en avant Guingamp. Sauf que : j’habite à Paris, la plage la plus proche est pas trop branchée surf, y a quatre saisons, Sephora is my homeboy, et si je ne me coiffe pas avec une brosse, dites bonjour à Bob Marley-is-back.
Donc je me prends la tête tous les matins pour savoir comment m’habiller : sans faire pupute, sans faire crado, sans faire trop, sans faire pas assez. Bref j’ai souvent envie de me promener comme Mimi-Siku dans Paris, et d’envoyer balader toutes ses fringues avec étiquettes qui ne sont pas en accord avec mes envies du moment d’il y a trois jours.
Alors je pense que si l’équation armoire pleine + x = rien à me mettre, c’est seulement parce que x= exichiante, gâtée, ne se connaît pas assez, etc.
 x est donc bien l’inconnu, mais l’inconnue c’est moi. 

 Je porte un jean et une veste Zara, un pull de chez Pull and Bear, un t-shirt Costume Department, et des baskets Sandro.









































 

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