Vous ne l’aurez sûrement pas remarqué, mais je vous un culte profond (très
profond) à la gamme chromatique du « nude ». Du beige au camel, en
passant par le pastel (Christina Cordula’s voice), je ne suis que nude mais
pas toute nue ! La probabilité que je craque pour un
manteau/top/jupe/robe répondant à ce seul critère esthétique défie toute
logique (et je ne parle même pas du cuir d’un sac à main).
Cette robe, j’ai bien du l’acheter il y a trois ans sans jamais la porter.
Pourtant j’aime la féminité et toutes sortes de déclinaisons rappelant plus ou
moins que j’ai un vagin. Mais je ne sais pas pourquoi, elle, je ne la
sentais pas. Trop cul-cul la praline, alors que bon, il n’y a pas de quoi
casser trois pattes à un canard, trop plissée, un je-ne-sais-quoi qui l’a
remisée au fond de mon dressing durant de long mois.
Et ce matin, l’automne aidant (rapport aux feuilles des arbres couleur
camel, oui oui madame), j’ai croisé son chemin et me suis décidée à la porter.
Je ne comprends toujours pas d’ailleurs pourquoi j’en avais fait une montagne.
Un coup de cœur à l’achat, et une fois dans mon armoire, un sentiment de
satisfaction et regret à la fois. Cela ne vous est-il jamais arrivé ?
Avoir tant voulu quelque chose, pour finalement ne jamais en profiter, douter,
laisse tomber ; puis un jour s’y retourner. C’est peut-être l’essence-même
du « coup de cœur », et choisir entre assouvir l’envie et regretter
ou ne pas céder et regretter est un choix cornélien. La frontière entre le coup
de cœur passionnel et le coup de cœur qui s’avère au final raisonné est très
mince. Et il s’avère même parfois que ce que l’on croit être un achat
raisonnable est au final un coup de folie qui ne perdurera pas au fil des
saisons.
Cette robe fut un coup de cœur, puis ressentie comme un coup de folie et au
final je me rends compte qu’il s’agit d’un achat raisonné. Une coupe
intemporelle, une couleur divine (je pèse mes mots), un basique en somme.
Le rapport que j’entretiens avec un vêtement peut vous sembler complexe,
mais il s’agit là somme toute d’une évidence inavouée entre elle et moi.
Je porte une robe et un perfecto Zara, une ceinture Moschino, une montre Michael Kors, des bottes qui ont fait la guerre et un cartable en cuir Vintage.
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