A l’heure où je vous écris, un bel orage vient d’éclater, et réduit à néant
mon intervention du jour. Mais comme je ne me laisse pas abattre, je vais tout
de même vous parler du sujet pour lequel je m’étais mise derrière mon clavier (prochaine
étape : trouver une introduction encore plus longue).
Je dois sans doute faire partie de cette extrême minorité de personnes qui
ont une phobie délirante, délire logé dans mon cerveau depuis je ne saurais
vous dire combien de temps, et apparu pour une raison encore inconnue à ce
jour : les vêtements blancs. Genre les hauts blancs, les pantalons blancs,
ou le summum imperfectible, les blazers blancs.
Je vous rassure, je ne détale pas en courant dès que je vois un énergumène
affublé d’un blazer blanc, moi-même en ai-je déjà porté ici (et ailleurs,
rassurez-vous), mais il m’est quasi IMPOSSIBLE de porter un vêtement blanc s’il
n’y a pas de soleil, s’il ne fait pas beau, voire si ce n’est pas l’été. Je
sais, contre les drogues chacun peut agir, mais qu’en est-il des gens qui
mettent des blazers blancs en hiver ? Personnellement, en dehors de
Patrick Sébastien, je n’en connais aucun, et vous savez quoi, ma vie ne s’en
porte pas moins bien. Le blocage psychologique total, le point de non-retour of
no return, le vide après le néant. Il me serait totalement impossible de porter
un pantalon blanc un jour de pluie par exemple, ou de porter un blazer blanc un
matin gris d’hiver, j’aurais l’impression d’être Gad Elmaleh Eddie
Barclay qui va à un rendez-vous avec sa banque, ou un truc totalement délirant
du genre je vais à un enterrement avec une veste à paillettes. C’est d’autant
plus délirant pour moi, que ça peut le sembler encore plus pour vous qui ne
comprendrez certainement pas de quoi qui parlé-je donc.
Blazer blanc en hiver > veste à
paillettes à un enterrement > port des tongs en ville> manger un
hamburger avec une fourchette
Bizarrement, et heureusement, j’ai de moins en moins le blocage inverse
(oui parce que sinon, ce n’est plus drôle) : alors qu’avant il m’était
impossible de porter du noir lorsqu’il faisait beau (je vous rassure, tout va
bien, jsuis pas une gue-din dans ma tête comme dirait Disiz la Peste, ou encore
Isabelle Adjani), j’ai aujourd’hui réussi à absorber et digérer ( ?!)
cette absurdité, et à me pavaner en total look noir en plein été sans craindre
que l’on me prenne pour une gothique déprimée et à tendance sataniste. Peut-être
qu’un jour j’arriverai aussi à faire claquer la tong sur le pavé sans me la jouer névrosé, tant qu’on
y est.
Total look noir en été ≠ gothique ≠
dépression ≠ j’élève des rats génétiquement modifiés dans ma cave afin
d’envahir le monde avec un virus dont on n’a pas inventé le vaccin
Il est coutumier de dire que le cerveau humain est plein de complexités,
mais j’ai parfois l’impression que le mien est encore plus dérouté et
déroutant, l’important étant encore de l’assumer.
Je porte un blazer Mango, un jean et un top Zara, des escarpins Gucci et des lunettes Saint Laurent.
très sympa cette tenue! j'aime beaucoup ton haut blanc ;)
RépondreSupprimerMerci beaucoup Lolita! ^^
Supprimerbisous bisous!