Les seins de Valentin

Vous n’êtes pas sans savoir que la saint-Valentin approche à grand pas, et ce, que vous soyez célibataire ou pas (merci les magazines féminins qui en mettent une couche et les blogs qui font les finitions et les publicités qui cassent les couilles les murs et Miley Cyrus qui apporte le boulet de canon). Quand j’étais célibataire, je me disais toujours que je ne fêterai pas la Saint-Valentin, à base de « ouais c’est une fête commerciale » (comme les cadeaux à Noël et la fête des grands-mères, au passage), « pas besoin d’un jour spécifique pour se prouver qu’on s’aime » et « hors de question de claquer un SMIC dans un restaurant à ambiance romantique, enfin surtout hic quand arrive l’addition ». Bref, ça, c’était avant. Avant que je rentre dans la secte des filles en couple, parce qu’après tout, on a aussi le droit de se la ramener, c’est une fête qui est censée nous concerner non ? Pas du genre à me taire parce que la ligue de mes copines célibattantes risque de me tomber dessus à tout moment pour non-compassion. C’est vrai quoi, je n’ai pas toujours été la connasse en couple, j’ai aussi eu ma période Bridget Jones) alors laissez-moi profiter, MERDE.

Alors, c’est sûr, je n’ai pas changé d’avis, hors de question de dépenser des mille et des cents dans un dîner à deux balles (voyez la nuance) dans un restaurant où l’on essayera de me refourguer des roses défraîchies toutes les cinq minutes ou pire, des boléros à paillettes ; où un accordéoniste nous jouera un remake de David Guetta (oui je vais dans des restaurants louches) et où la serveuse exaspérée par tous ces couples heureux à la con nous en fera payer le prix. Mais j’avoue que je serai un peu triste de passer à côté d’une occasion de me faire offrir encore un cadeau par mon gentil chéri qui devra se plier à la pression des amis en couple qui nous entoure coutume et se rendre compte à quel point vivre d’amour et d’eau fraîche est incompatible avec ma wish-list égarée comme par hasard sur la table basse du salon. J’aime bien l’eau fraîche, j’aime mon chéri, mais j’aime aussi les cadeaux, MERDE.

Alors je ne ferai pas semblant de vous dire que ça ne compte pas pour moi, de faire la pseudo-pudique qui n’affiche pas publiquement qu’elle fêtera la Saint-Valentin, et de faire celle qui ne veut pas de cadeau (parce que je sais que je bouderai un peu quand même si je n’en ai pas, je suis une Drama Queen), et que, ma vieille, si tu n’aimes pas les fêtes commerciales juste parce que là, t’es pas concernée, ou alors que tu n’aimes pas tout ce qui a trait au commercial, j’ai envie de dire, va vivre loin, très loin. Parce que l’éternel débat entre celles qui sont en couple et celles qui ne le sont pas, on le connait. Parce qu’on ne doit pas avoir limite honte d’être en couple le 14 février. Et parce que faut bien qu’on soit récompensé d’être en couple parfois, c’est pas simple (oui parce que, même si on s’aime, l’amour rime plus souvent au quotidien avec caleçon sale en vrac sur le sol de la salle de bains que Saint-Valentin main dans la main).

Cordialement,

Une fille en couple.

PS : Si l’amour est mort, alors vive l’amour. MERDE. 

Je porte une jupe Asos, des escarpins Mango, un body Lipsy, et un sac et une montre Michael Kors.