Je sais le racolage est puni par la loi. Mais la chaleur a fini d’attaquer les derniers
neurones que je possédais. Ne m’en voulez pas, même mon chat a succombé à
l’appel du ventilateur. Je vous écris ce post donc en direct de Dégoulineland,
terre aride désertée par la mer, le vent et l’air. A Dégoulineland, vous pouvez
jouir d’une superbe attraction appelée « transports en commun »,
commun désignant ici le fait que vous partagerez agréablement votre sueur avec celle
de votre voisin, dont les effluves corporelles vous laisseront croire qu’il n’a
sans doute pas vu la couleur d’un déodorant depuis l’Avant-Guerre. A
Dégoulineland, on a aussi de
chouettes radios, qui vous berceront tantôt de débats politiques que vous ne comprendrez pas à cette heure de la
journée (rapport aux neurones qui ont fondu) ; tantôt de musiques qui vous rappelleront vos premiers roulages de pelles avec
John-David sur la plage du camping de Dunkerque-les-Oies ; et tantôt de tubes de l’été qui n’ont rien
d’exotiques à ceci près qu’il y a des palmiers dans le clip et des filles qui
ont très chaud (quand bien même le clip ait été tourné au Groenland).
Donc à Dégoulineland, on subi
écoute les tubes de l’été. Et quand bien même vos derniers neurones
auraient fondu, vous restez une personne normale. Je veux dire ce genre de personnes doté de réflexe, de
conscience et de sensibilité. Et c’est bien là toute la plaie du
problème. AVEZ-VOUS DÉJÀ
ECOUTE UN TUBE DE L’ÉTÉ ?
Tube par essence-même fait pour ne durer qu’un été, toujours en rapport aux
neurones fondus. Non vraiment, voyez-vous, on ne prend même pas la peine
d’appeler ça une chanson.
Une chanson est une
œuvre musicale composée d'un texte et d'une mélodie (source Wikipédia).
Je peux vous faire encore plus de mal en vous donnant la définition du
Larousse.
Poème
à chanter, composée de stances appelées couplets, séparées généralement par un
leitmotiv, le refrain.
On ne s’intéresse jamais vraiment aux définitions des mots simples, et
pourtant, on en apprend des choses. Déjà, on y apprend que : tube de l’été pas égal à chanson. A
moins que pour vous, « dis moi quelle est la couleur de ton
string, string color » soit un poème, ou une œuvre, ou un texte,
un appel général à la culture de notre doux pays.
Tout ça pour dire, que, ok c’est l’été, il fait chaud, on est cool, on est relax
du string slip, il faudrait quand même veiller à ne pas trop se foutre
de notre gueule. J’imagine tout à fait la situation à la ligue des paroliers:
«- Vasy (ouais ils parlent asscom TAVU) c’est l’été on s’en fout, on va mettre quatre filles de petite vertu
en string sur une péniche (glamour TAVU)
avec quatre palmiers achetés chez Jardiland (quatre pour que les quatre gentes
dames puissent faire moult acrobaties dessus, car elles ne sont pas du genre à
lézarder passivement sur la plage, comme tous les gens EN VACANCES) ; on
va mettre un con avec des dreadlocks et des tresses qui balbutient deux trois
conneries (et on va les foutre en anglais, comme ça personne ne comprendra
rien, sournois les mecs) et puis aussi…
-Hé Gérard, il est où le
Ricard ? (aucun préjugé non
non)
-Non mais Jean-Bernard, t’as écouté
ce que jt’ai dit ?
-Ouais ouais, c’est super, envoie ça
à Jean-Jérôme qu’il le valide.
Trois heures plus tard, après l’apéro…
-Putain Jean-Bernard, on a oublié
les paroles !
-Oh merde, ben vasy (encore oui)
tiens, euh, traduis la phrase suivante en anglais : « il fait chaud,
on va faire du pédalo » ça fera l’affaire (oui je reste persuadée que
ça se passe comme ça).
-Comment on dit pédalo en
anglais ?
-Aucune idée, on s’en fout, il est
17h, t’as qu’à mettre « il fait HOT, let’s go faire du pédal-HOT ».
-T’es vraiment trop fort
Jean-Bernard.»
Sur ce plein de conneries, vive l’été, vive les neurones en moins, vive le
Ricard, et bon week-end !
Je porte un jeans Asos, une robe New Look, des Stan Smith, une montre et une pochette Michael Kors.
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